La cour suprême a servi de cadre le samedi 15 janvier 2022, à la tenue du 9ème congrès ordinaire du Syndicat Autonome de la Magistrature. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de la justice et de droit des hommes, garde des sceaux, Bakary Soriba Coulibaly. C’était en présence du président par intérim du SAM Bou- rama Kariba Konaté, le président du SILYMA Hady Maky Sall, du secrétaire de l’UNTM Yacouba Katilé et de plusieurs membres du SAM. Le président du comité directeur du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) Bourama Kariba Konaté a indiqué que durant son mandat, il a entretenu d’excellents rapports avec le SILYMA. Cela s’est concrétisé par des réunions conjointes, d’actions conjointes sur tous les thématiques importants relatifs à la magistrature. En termes d’actions conjointes, il y a eu : une conférence de presse le 17 mai 2021, à la suite des déclarations de l’UNTM sur la non prise en compte des magistrats par la loi régissant L’OCLEI ; des plaintes
conjointes contre des journalistes, des chroniqueurs et des avocats ayant porté atteinte par des propos à la dignité de certains de nos col- lègues et à l’image de la magistrature ; des communiqués conjoints, notamment : Il y’a lieu de noter dans l’environnement de la magistrature, la création d’un troisième syndicat REFSIMA, avec lequel le SAM s’est abstenu toute collabo- ration, voire participer aux mêmes réunions avec les représentants dudit syndicat. Il a rappelé que le Comité Directeur dès son entrée en fonction, s’est battu pour la satisfaction des revendications ayant fait l’objet du cahier de doléances en date du 11 Février 2016 et suivi par le préavis de grève du 23 Décembre 2016 et celui du 10 Juillet 2018. Le représentant du ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux, Bakary Soriba Coulibaly a souligné que la tenue d’un congrès est toujours un mo- ment importante pour une organisation syndicale. Elle offre un cadre idéal pour examiner et apprécier le bilan du bureau en exercice ou du bureau sortant et de jeter les bases de nouvelles orientations permettant de réaliser les progrès nécessaires pour l’atteinte des objectifs de l’organisation. Les présentes assises du SAM se tiennent dans un contexte particulier, où notre pays traverse un des moments les plus difficiles de son histoire, avec des sanctions économiques et financières de la CE – DEAO qui viennent fragiliser une situation déjà caractérisée par une crise socio-politique, l’insécurité, le terrorisme et la maladie à COVID19. La gravité de la situation ne laisse aucun malien insensible et nécessite la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la nation afin de sauver la partie. Selon lui, « les organisations syndicales ont un rôle primordial à jouer, à travers la sensibilisation de leurs militants, mais aussi l’accompagnement du Gouvernement dans la recherche des solutions qui reposent sur l’intérêt supérieur du pays. Le Syndicat Autonome de la Magistrature, historiquement, a toujours été à l’avant-garde de la
lutte du peuple malien pour le respect de ses droits ». Aujourd’hui, plus que jamais, le SAM dispose de ressources suffisamment solides pour continuer à maintenir ce flambeau afin qu’il ne s’éteigne jamais. Il a conclu que ce 9e congrès du SAM se tient, également, à un mo- ment où la justice malienne est placée au cœur du changement pour le nouveau Mali auquel nos concitoyens aspirent, luttant implacablement contre les abus et les déviations de toutes sortes, et cherchant à promouvoir la culture du résultat adossée à des valeurs d’intégrité, de professionnalisme et d’efficacité dans l’accomplisse – ment des missions de service public de l’Etat. Il a invité toutes les organisations syndicales du secteur de la justice à se mettre en première ligne pour gagner la bataille du changement qualitatif de comportements et servir de fer de lance pour la construction du nouveau Mali.
Daouda Diankoumba
Source: le Pouce
