Introduction 

Le réchauffement climatique, encore appelé changement ou encore dérèglement climatique est un phénomène global de transformation du climat. Il se caractérise par une augmentation générale des températures moyennes à cause des activités humaines qui modifient durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes.

Les origines du réchauffement climatique remontent en 1890, lorsque le chimiste suédois Svante Arrhenius découvre qu’un air riche en gaz carbonique retient plus la chaleur des rayonnements solaires : c’est le phénomène qui des Gaz à effet de serre. Pendant plusieurs décennies, la communauté scientifique se retrouve diviser sur la question. Finalement, en 1972, l’ONU convoque sa première conférence sur l’environnement, à Stockholm. Ensuite une Commission mondiale sur l’environnement et le développement est créée, elle publie en 1987 son rapport (rapport Brundtland).

La commission cède sa place au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) composé d’experts en tout genre. La publication du premier rapport du GIEC en 1990 convainc le monde entier que le réchauffement climatique est un phénomène réel.

L’année 2016 a été déclarée l’année la plus chaude sur la planète depuis le début des relevés de températures, en 1880. C’était la troisième année consécutive qu’un record est établi, avait annoncé, en janvier 2017, l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Ainsi, en 2016, la température moyenne de surface des terres et des océans a atteint 14,84 °C. Soit 0,94 °C de plus que la température moyenne du XXe siècle, qui s’établit à 13,9 °C.

Grâce aux travaux du GIEC, on comprend désormais mieux les conséquences de ce phénomène sur notre vie. D’abord le réchauffement climatique a des conséquences sur l’écosystème et la planète : augmentation des températures, augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes (plus de tempêtes, plus d’inondations, plus de cyclones et de sécheresses).

Par ailleurs, la capacité de régulation des océans est aussi affectée par une augmentation des températures. Et la fonte des glaciers entraine inexorablement l’augmentation du niveau des mers. Cela fait peser des menaces sur plus pays côtiers ou iles dans le monde. En Octobre 2009, le gouvernement des Maldives a tenu une réunion ministérielle sous la mer pour dire au monde que si rien n’est fait leur pays va disparaître.

2. Les enjeux géopolitiques du réchauffement climatique

A la fin des années 1960, le fait scientifique était établi sur la réalité du changement climatique. Contrairement à ce qu’on croyait jusque-là, les Etats surtout industrialisés ont compris que les ressources du monde n’étaient pas inépuisables. Dès lors l’environnement a fait son entrée dans la sphère politique. Ainsi, dès le début des années 1970, on a assisté à la création dans la plupart des pays occidentaux, des ministères ou agences gouvernementales de l’environnement.

Au troisième somment de la terre à Rio de Janeiro, les dirigeants du monde se ruent au troisième Sommet de la terre. A ce somment, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) est adoptée en juin 1992 par 154 États. La convention sera signée à New York (États-Unis), le 9 mai 1992. Aujourd’hui 197pays à travers le monde ont adhéré à cette convention. La CCNUCC est entrée en vigueur le 21 mars 1994. 

Depuis 1995, la CCNUCC a institué une Conférence des parties (COP) qui se réunit chaque année pour évaluer l’état de mise en œuvre de ladite convention et d’édicter d’autres s’il y a lieu. En décembre 1997, la troisième conférence des parties à la convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, a adopté un protocole. Le protocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005. Les pays engagés par le protocole de Kyoto ont décidé de réduire d’au moins 5% leurs émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990.

Désigné comme le plus gros émetteur de gaz à effet de serre, les États-Unis ont signé ce protocole mais ne l’ont jamais ratifié. Réduire les émissions de CO2, c’est réduire la production industrielle, abandonner ou réduire l’exploitation du charbon, du pétrole de schiste américain. La Chine a ratifié le Protocole de Kyoto en août 2002. Mais à cause de son statut de pays en développement, elle ne fait pas partie des pays de l’Annexe I du protocole contraints à des quotas de réduction d’émission, et n’est donc soumise à aucune obligation formelle dans la lutte contre le changement climatique.

En décembre 2011, Le Canada annonce son désir de se retirer du protocole de Kyoto. A la COP 12 Stephen Harper a dit « souhaiter réviser » le protocole de Kyoto. Pour le Premier ministre canadien, « Kyoto est essentiellement un complot socialiste qui vise à soutirer des fonds aux pays les plus riches ».

En décembre 2015, les Etats-parties à la COP21 adoptent l’accord de Paris. Un instrument juridique contraint sur le réchauffement climatique. L’Accord entre en vigueur le 4 novembre 2016. Elu président la même année, Trump enclenche le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris. Un texte qu’il qualifie de « désastre » et de « tueur d’emplois ». Nationaliste convaincu, Trump met la priorité sur le développement des Etats Unis plutôt que sur l’avenir global de la planète.

Après l’Accord de Paris la France se sent une voix mondiale dans les affaires environnementales. En 2017, son ministère de la Défense (Direction générale des relations internationales et de la stratégie) a confié pour 4 ans à l’Institut de relations internationales et stratégiques, constitué de chercheurs, la mise en place d’un « Observatoire géopolitique des enjeux des changements climatiques en termes de sécurité et de défense ».

3. Les enjeux économiques

Le changement climatique a un coût énorme pour la planète. Dans un rapport de 700 pages remis au gouvernement britannique, le rapport Stern, l’ex-économiste de la banque mondiale Nicholas Stern parle de coûts allant jusqu’à 7 000 milliards de dollars si les gouvernements ne prennent pas de mesures radicales au cours des dix prochaines années. Une somme qui représente un coût plus élevé que les deux grandes guerres mondiales et que la crise économique de 1929. De plus, le rapport Stern parle de plus de 200 millions de réfugiés victimes de sécheresse et d’inondations par année. La FAO abonde dans le même sens. Celle-ci mentionne le fait que 65 pays en développement comptabilisant la moitié de la population, subiraient des pertes de 280 millions de tonnes de produits agricoles, soit 16 % du PIB agricole et 56 milliards de pertes, sous l’effet des changements climatiques.

En octobre 2019, Kristalina Georgieva, nouvelle directrice du Fonds monétaire international, annonce son intention d’intégrer systématiquement le risque climatique dans les futures analyses économiques de son institution.

Le Mali a signé le 22 septembre 1992 la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC). Un texte adopté au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 par 154 États auxquels il faut ajouter la totalité des membres de la Communauté européenne. Le Mali l’a ratifiée le 28 décembre 1994 suivant la loi n°94-046 du 28 décembre 1994 autorisant la ratification de la Convention-cadre sur les changements climatiques.

Le Protocole de Kyoto a été signé par le Mali en 1999. Cet accord a été adopté le 11 décembre 1997 lors de la troisième conférence des parties à la convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur le 16 février 2005. Le Protocole de Kyoto est un accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s’ajouter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Le Mali à instar de la communauté internationale se bat contre le réchauffement climatique. C’est ainsi qu’il a signé et ratifié plusieurs conventions et traités contre réchauffement climatique. Le Mali a ratifié l’Accord de Paris sur le climat en septembre 2016.

L’accord de Paris est un accord mondial sur le climat adopté, le 12 décembre 2015 à Paris de la 21 COP, par les parties membres de la convention cadre des nations unies sur le changement climatique. L’accord de Paris prévoit de contenir d’ici à 2100 le réchauffement climatique « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ».

Au Mali, l’impact du changement climatique s’est fait lourdement sentir ces 40 dernières années avec l’accroissement du taux de désertification et les inondations. La hausse de températures a entraîné des flux migratoires massifs des zones rurales vers les centres urbains. Les conséquences du réchauffement climatique créées par les émissions de GES sont multiples : vagues de chaleur, augmentation des inondations et d’autres événements climatiques extrêmes, extinction d’espèces animales ou végétales, perte de récoltes, etc.  En 2013, Bamako enregistre 34 morts dans les inondations. Nouvellement élu, le président promet de sévir contre les responsables, rien ne sera fait.

Le Mali est vulnérable aux changements climatiques par sa position géographique, par le nombre réduit de terres cultivables (14%) et par le niveau de son développement économique. 73,2% de sa population vit en milieu rural dans des conditions de pauvreté extrême (avec moins de 1 dollar par jour). La gestion durable des terres est une préoccupation majeure pour le Mali dont l’économie repose essentiellement sur le secteur primaire notamment l’agriculture et l’élevage.

Selon la Contribution Déterminée au niveau National de Mars 2016, le Mali est un puits Carbonne et le restera jusqu’en 2030.

Conclusion

L’environnement notamment le réchauffement climatique est un enjeu géopolitique majeur du 21e siècle. Il dessinera les futures cartes de conflits mais aussi les cartes militaires. Cependant, l’importance du phénomène est telle que tous doivent s’impliquer pour sauver la planète.

Pour terminer, nous vous invitons à réfléchir sur cette citation de l’écrivain français Albert Camus : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse ».

Bibliographie

Webographie

https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/10/17/conseil-des-ministres-sous-marin-aux-maldives_1255193_3244.html consulté le 12 – décembre 2020 à 14h.

https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/presidentielle-americaine-episode-3-charbon-le-marche-plus-fort-que-les-promesses-de-donald-trump-1255455 consulté le 15 décembre 2020, à 09h01

https://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_de_Kyoto consulté le 12 décembre 2020 à 14h39.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enjeux_du_r%C3%A9chauffement_climatique consulté le 13 décembre 2020 à 14h04

https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/04/donald-trump-engage-le-retrait-officiel-des-etats-unis-de-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6018021_3244.html consulté le 15 décembre 2020 à 10h01.

https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/mali-34-morts-dans-les-inondations-a-bamako_1277494.html consulté le 14 décembre 2020 à 13h43.

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