Condamnation du discours de Abdoulaye Maïga

 

 A la 77ème session des Nations-Unies, le discours musclé du premier ministre par intérim, Abdoulaye Maïga n’a visiblement laissé personne indifférent.  Ces propos acclamés des deux mains par bon nombres de maliens sont depuis samedi dernier qualifiés de va-t-en-guerre par certaines chancelleries et même des acteurs politiques maliens dont, l’ancien premier ministre Moussa Mara.

 

« Je déplore le ton belliqueux employé vis-à-vis de certains partenaires, particulièrement ceux de notre espace sous régional et qui risquent malheureusement de détériorer les relations de bon voisinage avec ces pays qui nous entourent ». C’est par ces propos couchés sur papier que  l’ancien premier ministre, Moussa Mara tente de faire la leçon à celui qui occupe actuellement ce poste.

 

Pour Moussa Mara, dire vertement les choses à des pays et dirigeants qui n’ont de cesse de vilipender le Mali à travers les conférences et les médias n’est pas la bonne formule. Certainement qu’il aurait voulu le traditionnel et insipide langue de bois servis par ceux qui, le plus souvent n’ont pas le courage de leurs opinions.

 

Quand après le massacre des administrateurs civils lors de sa visite à Kidal Moussa Mara se gargarisait en disant qu’il ne regrettait rien de ce qui s’était passé, il n’avait pas pensé à la douleur des familles des victimes pour peser ses mots et calmement choisir un vocabulaire pour la circonstance.

 

 

Et voilà qu’aujourd’hui, subitement, il se souvient qu’un responsable doit avoir une certaine façon  de parler.

 

Si le ton utilisé par le colonel Abdoulaye Maïga indispose Moussa Mara, on aimerait bien savoir ce qu’il pensent des accusations très graves formulées contre « les partenaires » pour qui il semblent se muer en avocat défenseur oubliant que ces accusations si elles étaient avérées mettent en évidence le rôle joué par ces « partenaires »  dans la mort de plusieurs de ces concitoyens. Visiblement monsieur n’en n’a cure.

 

Et dire qu’il aspire un jour géré ce pays. La question que l’on est en droit de se poser désormais, au regard de sa prise de partie, que dire, de position, c’est une fois à Koulouba pour qui va rouler Moussa Mara ? Le peuple ou les partenaires ?

 

D’ici là, plusieurs voix jusqu’au sein du parti qu’il a créé s’élèvent pour saluer le courage du premier ministre par intérim et pensent que,  le fait de dire que le territoire malien a été violé par des avions étrangers, que des militaires ont falsifié leur identité pour entrer sur le territoire, que ceux qui font des 3ème mandat au mépris des textes n’ont pas de leçons de démocratie à donner au Mali ne constituent en rien une mauvaise chose à moins d’avoir un agenda différent de celui qui prône un Mali Un et Indivisible.

MD

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