Affaire 49 militaires ivoiriens
L’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali et qualifiés de « mercenaires » par les autorités continue à faire des vagues. La dernière sortie du premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga complique davantage la situation.
Hier au journal télévisé de 20 heures, vêtu d’un boubou bleu, le premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga a lu le communiqué numéro 38 du gouvernement de la transition.
Avec son ton calme et lecture saccadée, il était venu apporter une réponse au communiqué du conseil national de sécurité de la Côte d’Ivoire, tenu le 14 septembre 2022, au sujet des 49 militaires arrêtés.
Selon le premier ministre, ces militaires qualifiés de « mercenaires » contre lesquels une procédure d’information judiciaire est ouverte sont « arrivés au Mali en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission, ni autorisation, tout en dissimulant les identités et leurs professions réelles de militaires… »
Si selon lui, la Minusma et le directeur en charge des questions africaines au ministère des affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne ont indiqué n’avoir pas de liens avec ces militaires, il s’étonne que le gouvernement ivoirien clame encore son innocence et celle des 49 militaires.
Plus étonnant selon lui c’est le fait que le gouvernement ivoirien se dédise après que le directeur de cabinet du président de la République de Côte d’Ivoire, Fidèle Sarassoro a reconnu à Lomé le 03 Septembre que « la Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet évènement fortement regrettable…La Côte d’Ivoire s’engage à respecter les procédures des Nations-Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires ».
Cette sortie qualifiée de musclé par bon nombres d’observateurs n’a pas épargné la CEDEAO à qui, le premier ministre à demander de se tenir à l’écart de ce dossier qui est « judicaire et bilatérale ».
Le Mali selon le premier ministre ne se sent pas concerné par la procédure entamée devant la CEDEAO par la Côte d’Ivoire.
M.D