Dépôt de gerbe de fleurs à la mémoire des enfants du Mali

Dans le cadre de la journée de l’Enfant africain, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidiè Founè Coulibaly, a présidé la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs au pied du Mur des enfants (16 juin). C’était le 24 juin à la Cité des enfants. On notait la présence de Samba Oumar Diallo, représentant le président du Parlement des enfants et non moins secrétaire à l’organisateur du Parlement des enfants, du Dr Moussa Sissoko, président de la Coalition des ONG africaines en faveur des enfants (CONAFE), d’Amina Cissé, directrice de la Cité et plusieurs autres personnalités. La journée avait pour thème « 30 ans après l’adoption de la Charte : progrès réalisés, défis et perspectives pour un Mali digne de ses enfants ».

La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidiè Founè Coulibaly, a rappelé que ce dépôt de gerbe de fleurs au pied du Mur des enfants rentre dans le cadre de la commémoration du massacre des enfants de Soweto, survenu le 16 juin 1976 par le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Elle a saisi l’occasion pour rendre un hommage à tous les enfants africains et singulièrement à ceux qui font l’objet de violences. Elle s’est réjoui de la participation des différentes communautés africaines, qu’elle a d’ailleurs salué, qui symbolise l’unité des peuples africains à favoriser le vivre ensemble à travers le brassage interculturel.

Ainsi, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, tout en appréciant à sa juste valeur les messages livrés par les enfants au moment du défilé, s’est acquittée d’un devoir de mémoire pour tous les enfants qui ont déjà été victimes de violences et continue de l’être à travers le continent et dans le monde.

À l’entame tout comme à la clôture de son discours, elle a félicité et remercié les organisateurs ainsi que l’ensemble des partenaires qui ont prêté main forte pour la réussite de la cérémonie.

Samba Oumar Diallo, le représentant du président du Parlement des enfants, a expliqué qu’il s’agit, à travers le thème national , de mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant depuis 30 ans, mais aussi et surtout de relever les défis ou obstacles qui obstruent le chemin vers la protection et la promotion des droits spécifiques des enfants.

Il a alerté l’opinion nationale, voire internationale sur la situation des centaines d’enfants qui sont contraints de fuir avec leurs parents, leurs maisons, leurs localités suite à des conflits intra-communautaires liés à la pratique de l’esclavage. Il souhaite que les autorités trouvent une solution définitive à ce drame au risque d’entretenir les germes d’une guerre civile dans notre pays. Aux dires de M. Diallo, certaines de ces personnes déplacées vivent à la Cité des enfants et bénéficient d’une certaine prise en charge depuis leur arrivée grâce à l’État et quelques partenaires.

Le représentant du président du Parlement des enfants a salué le ministre, Mme Wadidiè Founè Coulibaly, pour sa promesse de rendre au Parlement des enfants ses lettres de noblesse. Selon lui, elle l’a fait, du moins elle a commencé. Il n’a pas manqué de remercier les autorités de la transition pour l’octroi d’une ligne budgétaire, une première pour le Parlement des enfants.

Pour Dr Moussa Sissoko, le président de la CONAFE, il a fait un témoignage sur ledit Mur des enfants. À l’en croire, c’est en marge du Forum des artistes et intellectuels africains, tenu à Bamako en 1989, qu’un Comité d’initiative, sous l’égide d’Enda Tiers Monde avec l’appui de l’UNICEF et le gouvernorat du district de Bamako, s’est engagé pour l’édification d’un Mur dédié aux enfants pour la promotion et la protection de leurs droits.

Il a rappelé que le site identifié fut l’espace compris entre le ministère de l’Education nationale et le commissariat du 1er arrondissement. L’objectif de ce choix était de transformer cet espace en un cadre assaini et un environnement propice à la promotion des droits de l’enfant et un lieu de souvenir à la mémoire des enfants du Mali, surtout de faire en sorte que les enfants et jeunes qui fréquentaient cet espace soient protagonistes de leur propres changements. Dr Sissoko ajoutera qu’avec l’encadrement technique et artistique des peintres Mozambicain Malanghatana et Feu Amara Sylla (Amsyl), les enfants et les jeunes ont eux-mêmes activement participé au vernissage du Mur.

Mariatou Coulibaly

 

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