Apres plusieurs tractations entre la communauté internationale et le gouvernement malien. Le Mali a présenté un projet de calendrier électoral  le 29-6-2022. On remarque une lenteur dans la gestion de son processus. Beaucoup sont perplexes à la tenue des élections. Mamadou Sidibé président du Parti  pour la Restauration des valeurs du Mali « PRVM-FASOKO », nous donne son point de vue.

Rédaction : Avant la fin de la transition, il est prévu la tenue de six élections. L’élection teste, c’est la tenue du referendum constitutionnel en mars 2023. Selon le chronogramme annoncé il y a une année selon vous est ce que les dates seront respectées autrement dit est ce que les élections pourront se tenir aux dates communiquées ?

Mamadou Sidibé : C’est un chronogramme qui a été annoncé, on devait la discuter, mais qui n’a jamais été discuté, nous ne savons pas si elle est à jour ou pas donc dire que l’on pourra tenir les élections selon ces dates, on ne le saura pas parce que l’Etat à travers l’Administration territoriale n’a pas dit que ces dates sont à confirmer, Ce sont  des dates annoncées et prononcées, ils avait dit que l’on devait discuter là-dessus jusqu’à aujourd’hui le cadre de concertation n’a pas discuté sur le chronogramme qui a été affiché. Donc on attend toujours l’Administration sur cette question.

Rédaction : Dans un contexte de crise sécuritaire pensez-vous  que ces élections pourraient se tenir sur l’ensemble du territoire  et dans les camps de Réfugiés maliens ?

Mamadou Sidibé :  Vouloir tenir 5 à 6 élections en une année  même en temps normal n’est pas une chose aisée vu la situation du Mali, d’insécurité globalisée.  Il est difficile en mon sens de respecter ces calendriers.

Rédaction : Pour plusieurs partis politiques, les autorités principales le ministre de l’administration territoriale jouent les jeux du chat et de la souris. Puisque suivant la loi électorale à six mois des premières élections  mars 2023 les démembrements de l’AIGE devraient voir le jour. Nous sommes en janvier. Se basant sur cette Lou. Est-ce qu’il n’y aura pas de glissement dans le calendrier électoral ?

Mamadou Sidibé :  Si nous prenons la loi électorale qui a été votée,  aurait dû mettre l’AIGE en place. L’AIGE devrait être déployée  6 mois avant les premières élections, aujourd’hui en janvier on vient juste de mettre en place l’AIGE.  À quand le démembrement ? Au regard de ce contexte il nous est très difficile de pouvoir tenir ces élections selon les mesures législatives qui sont dans la loi électorale. Mais nous osons espérer qu’ils pourront faire le maximum et s’ils se mettent à travailler en profondeur avec les partis politiques, la société civile pour qu’ensemble nous sortons un chronogramme faisable. Il faut qu’il y ait un consensus sur les grandes questions en ce qui concerne le referendum qui n’est pas une élection banale,  qui ne se tient pas toujours.

Rédaction : Pour plusieurs partis politiques, les autorités principales le ministre de l’administration territoriale jouent les jeux du chat et de la souris. Puisque suivant la loi électorale à six mois des premières élections  mars 2023 les démembrements de l’AIGE devraient voir le jour. Nous sommes en janvier. Se basant sur cette Lou. Est-ce qu’il n’y aura pas de glissement dans le calendrier électoral ?

Mamadou Sidibé : Conséquemment on attend toujours nos autorités de la transition pour les accompagner autant que nous le pouvons, mais il faut qu’il y ait cette sincérité et transparence entre la transition et les acteurs politiques, comme vous l’avez bien dit de ne pas jouer au chat et à la souris, nous sommes tous des Maliens, nous voulons tous une fin heureuse pour un retour à l’ordre constitutionnel normal et qui ne peut se faire sans les différents acteurs qui organisent les élections à travers l’AIGE et l’administration territoriale,  les partis politique qui doivent jouer le jeu  et aller aux élections .

Rédaction : Est-ce que les autorités sont-elles véritablement en train de travailler pour que les élections se tiennent à date ?

Mamadou Sidibé :  Il faut essayer d’aller à l’essentiel, tenir toutes les élections  est une bonne chose si nous pouvons le faire, et si nous ne pouvons pas le faire la seule chose qui tient aujourd’hui pour un retour à l’ordre constitutionnel c’est l’élection présidentielle qui est dans un an.  et j’ose croire  que toutes les dispositions seront prises pour aller à l’élection à  bonne date, parce que c’est cet engagement qui a été tenu par les autorités de la transition, c’est un engagement à la communauté internationale qu’elles-mêmes ont pris  pour faire la dernière  élection en 2024 alors qu’on aille à l’essentiel. La transition n’est pas faite pour tout faire, allons à l’ordre constitutionnel et donnons la chance à celui qui gagnera les élections.

Rédaction : Que va-t-il se passer aux cas d’un second report ?

Mamadou Sidibé : Nous ne pensons pas qu’il y ait un autre report, c’est inimaginable pour nous.  Les date ont été  reportées deux fois aujourd’hui nous sommes à  4 ans de transition, je ne pense même pas que les autorités pensent à un report. Nous allons faire ces élections tant bien que mal c’est ce que les autorités de la transition ont dit, donc nous comptons sur elles, pour que les élections se tiennent à bonne date.

Interview réalisée par :

Mariam dite Mama Diarra         

 

 

 

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