Face à la mort , nous sommes tous fragiles, égaux et seule notre humanisme doit prévaloir. Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK ancien président et Chef de l’Etat du Mali est décédé hier dimanche tôt dans la matinée à son domicile à Sébénicoro, le cœur meurtri à l’âge de 76 ans. La nouvelle a secoué la toile où certains lui rendent l’hommage mérité. D’autres préfèrent se souvenir des derniers instants de son régime où on parlait de corruption, de mauvaise gouvernance. Mais retenons qu’IBK fut un homme qui a réellement aimé son pays. Il avait le Mali dans son coeur. Lorsqu’il parlait du Mali, il avait presque les larmes aux yeux. Jamais il n »accepterait que ce Mali soit la risée des autres. » Nous fûmes avant d’autres » aimait- il rappeler comme pour dire que le Mali est une vieille civilisation. IBK a dirigé le Mali entre 2013 et 2020 avant d’être renversé par des militaires. On peut tenter d’assombrir ce bref pas- sage à la tête de l’état malien. Mais l’homme s’est donné corps et âme pour tirer le Mali vers le haut. Le pouvait- il si l’homme malien lui- même a perdu ses
repères avec un cœur cor- rompu, il était prêt à tout pour voir l’armée du Mali fière et capable. Au final, on pourrait qualifier l’ex président déchu du Mali, El hadj Ibrahim Boubacar Kéita d’incompris. Retenons de l’homme un grand patriote, un malien fier qui n’a pas rougi au mi- lieu de ses semblables. Auteur de la promotion de ses méchants et ingrats détracteurs qui l’on combattu en le vilipendant, IBK part répondre à l’appel du Tout Puissant Allah avec le sentiment d’avoir joué sa partition. A sa famille éplorée la direction et la rédaction du journal bihebdomadaire présentent les sincères condoléances. Adieu très cher ainé ! Adieu l’homme ! Adieu le Kankélétigi. Que le Seigneur lui pardonne. Dors en paix El hadj.
Tiémoko Traoré
Source: Le Pouce
