Des participants à la biennale artistique et culturelle qui se tient du 6 au 16 juillet 2023 à Mopti au centre du Mali, donnent leurs avis sur l’évènement. Micro trottoir.
Traoré Monzon, Directeur régional de la culture de Dioïla “Du point de vue de l’organisation, j’ai beaucoup apprécié l’initiative des leaders par rapport à un arrêt momentané de cette activité qui est une activité très capitale pour la nation. Elle renforce la cohésion entre les différentes ethnies du Mali. Elle permet aux enfants de connaître leur identité culturelle. Dioila est à sa première participation et moi le premier directeur de la région ce n’est pas facile, on a essayé de mobiliser les enfants parce que cette biennale a été un peu spécifique par rapport aux autres puisque avant on faisait les semaines locales qui n’ont pas eu lieu cette fois ci. On n’a pas eu le temps de faire les semaines pour récupérer les différents meilleurs de la région. Le fait que cette compétition n’a pas pu eu lieu, on a pris l’initiative de rassembler les acteurs culturels de région pour pouvoir gérer cette situation. La participation de Dioila a été une très bonne chose parce que les autorités politiques et administratives se sont donné la main pour pouvoir organiser cette biennale. Parlant d’Innovation pour les futures éditions je dirai que toutes les DRC ont des problèmes communs, cette fois on aura le temps de se réunir pour pouvoir débattre sur un débat que nous voulons pour l’amélioration des futures éditions parce qu’il y a beaucoup de difficultés.
Souleymane Dembélé directeur de la troupe de Bamako : “je suis là pour l’encadrement de la troupe du district de Bamako dans le cadre des arts lyriques, qui est le cœur, le solo des chants et puis l’ensemble instrumental. Je m’occupe de ces trois éléments dans la troupe du district de Bamako. Mon impression par rapport à l’organisation n’est pas très bonne parce qu’on là nous n’avions même pas de chaises pour nous asseoir c’est à la dernière minute que le président s’est efforcé pour nous chercher des chaises ça c’est une première impression par rapport à la mauvaise organisation de cette édition. Je pense que cela est tolérable et compréhensible parce qu’il ya eu plusieurs troupes au lieu de neuf cette année nous sommes allés jusqu’à douze donc ce n’est pas facile raison pour laquelle ils ont eu des circonstances atténuantes par rapport à cela. Mon impression concernant le passage des troupes c’est bien parce que nous sommes dans l’insécurité maintenant et tout le monde a peur de venir à Mopti malgré tout cela on a bravé cette peur pour être là. ça c’est un point positif de la chose.
Rebah directeur de la troupe de Ménaka : “C’est une bonne chose. Surtout c’est la seule occasion où des jeunes du Mali dans toute sa diversité se retrouvent. Donc c’est important parce que ça permet une interpénétration. Elle permet au malien du sud et du nord de se connaître mieux et de mieux s’accepter. Je crois que c’est important surtout dans le contexte actuel, une période d’insécurité. Les gens de Bamako ne se rendent pas compte mais à partir de Mopti jusqu’à chez moi à Ménaka c’est l’enfer que nous vivons mais avec tout ça les Maliens ont accepté de se retrouver ici. Je crois que c’est une bonne chose.
Boureima Guindo représentant de la troupe Dogon de Mopti : “La biennale est en cours, mais nous ne sentons pas l’engouement que les anciennes biennales ont représenté. Les gens qui viennent ont tous peur à cause de l’insécurité, sinon la biennale de Mopti ne doit pas être sans engouement. Dans certaines contrées de Mopti, certains ne savent pas qu’il y a une biennale ici. Même à Mopti ville beaucoup veulent venir, mais à cause de l’insécurité ils désistent. “
Mariam dite Mama Diarra